jeudi 8 septembre 2011

EC 8 : dallage en zone sismique point sur la reglementation

Quelles sont les dispositions prévues dans l'EC8 
 Il est indiqué dans l' EN 1998-1:2004
 Article 5.8.2 Chaînages et longrines
(4) Il convient que les dallages conçus suivant l’EN 1998-5:2004, 5.4.1.2(2) pour relier les semelles isolées ou les têtes de pieux vis-à-vis des forces horizontales aient une épaisseur d’au moins tmin et un pourcentage minimal d’armatures ρs,min sur les faces inférieure et supérieure.
NOTE Les valeurs devant être attribuées à tmin et
ρs,min à utiliser dans un pays peuvent être trouvées dans l’annexe nationale du présent document. Les valeurs recommandées sont : tmin = 0,2 m et qs,min = 0,2 %.

 Il est indiqué dans l'annexe nationale NF EN 1998-1/NA
Les valeurs minimales retenues sont tmin = 0,12m et ρs,min = 0,4% s'appliquant sur une largeur des longrines noyées d'au moins 0,30 m de large.
Il y a lieu en outre de respecter pour chacune de ces longrines noyées un minimum d'armatures de 3 cm2
De plus, dans le cas de maçonneries relevant du § 9.7 et lorsque ag S est supérieur à 2,0 m/s2, le minimum est porté à 4,5 cm2.

 Il est indiqué dans l'annexe nationale NF EN 1998-5


5.4.1.2 Liaisons horizontales entre fondations
(1)P En conformité avec 5.2 , les effets supplémentaires des actions, induits dans la structure par des déplacement relatifs horizontaux au niveau de la fondation, doivent être évalués et des dispositions appropriées pour adapter le dimensionnement doivent être prises.
(2) Dans le cas des bâtiments, l'exigence spécifiée en (1)P de ce sous-paragraphe est jugée satisfaite si les fondations sont disposées dans le même plan horizontal et si des longrines ou un dallage adéquats sont prévus en tête des semelles ou des pieux. Ces mesures ne sont pas nécessaires dans les cas suivants : a) pour les sols de classe A, et b) pour les sols de classe B en cas de faible sismicité.
(3) Les poutres du plancher inférieur d'un bâtiment peuvent être considérées comme des longrines pour autant qu'elles soient situées à une distance de la face inférieure de la semelle ou des têtes de pieux inférieure à 1,0 m. Un dallage peut éventuellement remplacer les longrines à condition qu'il soit également situé à moins de 1 m de la face inférieure de la semelle ou des têtes de pieux.
(7) Dallage
Les dispositions suivantes doivent être prises :
Des zones jouant le rôle de longrines doivent être dimensionnées pour reprendre des efforts axiaux égaux à ceux définis en (6) (a) de ce sous-paragraphe.a.
L'acier longitudinal des zones jouant le rôle de longrines doit être complètement ancré dans l'épaisseur de la semelle ou dans le dallage au-delà de la semelle.

  
Comment interpréter ces textes ?
La prise en compte des tirants dans le dallage est possible suivant l'EC8. Toutefois elle pose des problèmes d'intrepretation des normes, de dispositions constructives.
L'EC8 autorise une bande de 30 cm armé, le DTU 13.3 impose dans d'effort structurel un dallage de type béton armé . Que faut il conclure, un dallage non armé avec des bandes armés ou un dallage armé sur la totalité.  Il n' y pas encore de consensus au niveau des contrôleurs.
La bande armé pose des problème de disposition constructives : comment  gère t on les joints de construction et assurer la continuité du tirant ?  Les risques de fissuration sont aussi importants entre les zones armée et non armée ( retrait bloqué par la bande - apparition de fissures en dehors des joints ). 
Un dallage armé sur la totalité n'est pas économique, les bandes (sans disposition sécuritaire et couteuses de type joints de construction entre la bande armée et le dallage ) posent problèmes de conception et fissuration.

Ne faudrait pas mieux généralisé les tirants sous les plateformes afin de s'affranchir de ces problèmes, et de bien dissocier les responsabilités entre l'entreprise de sols industriels et la structure. AMOCER IDF préconise prioritairement ce type de conception. Mais beaucoup trop de maitrise d’œuvre et BET mettent les tirants dans les dallages sans se poser les bonnes questions sur leur fonctionnement, leur réalisation, et le risque de fissuration. Et les problèmes se posent au dernier moment lors de la réalisation ( surcout pour un dallage BA non prévu imposé par le bureau de contrôle, fissures liés au bandes ). 
Ces questions restent d'actualité, et une analyse des bonnes dispositions est en cours par l'UNESI afin de réaliser un guide des bonnes préconisations











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